Avis : Monkey Man - Page 3

Présenté comme un "John Wick à Bombay" et racheté à Netflix par Jordan Peele et le studio Universal, cette histoire de vengeance, de castes sociales et de la légende de "Hanuman", l'homme-singe, marque le premier passage derrière la caméra de l'acteur Dev Patel.

Film d'action dans lequel l'histoire, simple et manichéenne, est surtout un prétexte pour défourailler le plus de méchants possible, et ce de multiples façons, le réalisateur novice s'en sort plutôt bien.

Certes, on y retrouve les défauts inhérents aux premières œuvres, encore fragiles, comme le fait de vouloir proposer trop d'idées dans le même plan et de se retrouver avec une image trop chargée, ou encore d'abuser de la shaky cam lors de certaines séquences de combats ayant pourtant l'air bien chorégraphiées.

Mais malgré ces défauts visibles, on sent aussi clairement l'investissement qui anime Patel, derrière comme devant la caméra, à l'image du personnage qu'il incarne et de la rage qui l'anime pour aller au bout de sa mission.
Apportant un certain soin à sa mise en scène (dont des idées de plans assez inventives et immersives), celle-ci gagne en maîtrise au fil du film, jusqu'à aboutir à son final, brutal et explosif.

Bref, un premier film un peu trop long et prévisible, et plutôt bordélique quand l'action s'emballe, mais emprunt d'une générosité certaine de la part de son acteur principal/metteur en scène, dont je serai curieux de découvrir la prochaine réalisation. 6,5/10.

Rien d’exceptionnel.
Inspiré clairement par John Wick qui a le mérite d’être construit autour d’un univers, Monkey man plonge très vite dans ce que j’appellerai de la violence primaire sans interprétation possible dans le cadre d’un divertissement. Alors oui, il se construit bien une histoire de vengeance mais elle est étrangement mêlée à une croyance ancestrale indoue (il me semble) au cœur de l’inde avec une histoire un peu surnaturelle qui ne m’a pas du tout inspiré.
Ce qui m’a dérangé, c’est qu’autour de cette « fable », s’est développé un style dans le film que j’ai reçu à grands coups d’images très colorées, souvent non identifiables comme si on est drogué ou dans un rêve, très souvent floues, filmé de trop près et surtout le pire : avec une caméra portée à bout de bras qui gesticule au point de donner la nausée.
J’ai détesté cette façon de filmer.
Le film se déroule en Inde, ici décrite comme une fracture des riches corrompus qui abusent des malheureux pauvres à leur merci. J’ai trouvé ça assez cliché quand même. Ce n’est pas une bonne propagande pour nous inciter à aller en Inde.
Pour conclure : j’ai franchement peiné à digérer toute cette violence facile. Le problème est que c’est servi sur un fond d’histoire sérieuse et dramatique. Enfin, du moins jusqu’au ¾ du film où le combat final a été enfin dans l’esprit d’un divertissement et cela passe mieux ainsi.
Mais cela ne sauve pas le film selon moi.

Waouh quelle film ! violent mais exécutée avec intelligence. Les plans sont minutieusement conçus et offrent une expérience visuelle captivante. La colère du héros nous saisit aux tripes, nous incitant également à exiger justice.
Monkey Man offre une excellente exploration du thème de la vengeance, un genre qui n'avait pas produit un film aussi saisissant depuis longtemps. On ne voit pas le temps passer tant on est absorbé du début à la fin. L'ambiance indienne est authentiquement reproduite, nous plongeant dans les bas-fonds d'un monde à peine imaginable.
En somme, Monkey Man est à la fois magnifique, intelligent et incroyablement divertissant.

Premier film réalisé par Dev Patel qui s'en sort plutôt pas trop mal, même si le scénario manque un peu d'originalité. Histoire de vengeance à la sauce hindou, on pensera forcément en comparaison à John Wick dans ce domaine. Les combats sont plutôt bien faits et parfois assez sanglants mais l'histoire reste assez simple et manque parfois de rythme. Encourageant globalement.

http://cinephile-critique.over-blog.com

Le John Wick Indien, c'est le raccourci qu'on nous a donné pour vendre le film. Mai est-il fondé ? La légende d'Hanuman remplace ici le Baba Yaga, mais il semble tout aussi implacable. Cependant, Monkey Man est plutôt une Origin-Story du personnage quand Monsieur Wick a dès le début sa carrière derrière lui. C'est moins un film d'action que son confrère, toute la première partie est plus une infiltration des dessous d'une ville corrompue. La tension monte crescendo, ce film est aussi bien plus sombre et glauque, plus dur. Finalement, c'est dans la toute dernière partie que la comparaison apparaît plus parlante, on retrouve de grande similitude dans les scènes de combat. Dommage que les affrontements soient vraiment moins bien lisibles que dans la saga de Keanu Reeves, gros points positifs de celle-ci. Pourtant, la ceinture noire en taekwondo de Dev Patel l'a clairement aidé à rendre les chorégraphies crédibles, mais les choix de cadrage ne suivent pas. Bref, même s'ils sont dans la même cour, Monkey Man a su trouver sa propre identité, avec un ton plus lourd, une construction du personnage plus complète, une quête de vengeance plus intime et légitime, mais des combats certes brutaux à souhait mais moins visuels.

Sous des aspects de film d’action et même de Revenge Movie basique façon « John Wick » ou « Equalizer », « Monkey Man » est avant tout un film politique qui dénonce les inégalités criantes en Inde, les discriminations, la corruption au pouvoir, la manipulation religieuse et c’est sûrement pour ça que ce film a eu du mal à se monter (production et distribution). Le producteur-réalisateur-scénariste-acteur Dev Patel avait des choses à dire et il le fait bien. C’est imparfait et parfois maladroit mais pour un premier film d’un trentenaire, c’est encourageant.

J’attendais beaucoup de ce film mêlant , vengeance et mythologie indienne. Il a même dépassé mes attentes même si je n’aime pas du tout l’acteur principal Dev PATEL, il est cependant très convaincant dans son personnage, on sent une patte artisanale à la réalisation, une envie de partager sa culture et un très fort message politique qui donne de la consistance au film et qui justifie l’histoire, même si tout est loin d’être parfait, notamment le montage épileptique. Dans la catégorie, armée d’un seul homme, ce film est une meilleure proposition de Cinéma que les blockbusters habituels

Si ce n est du singe cet homme, ce combattant descend a minima de John Wick. Un justicier indien qui tape dur, un scénario simple mais dans ce contexte ça change. Un peu violent, on regarde pour l action, les dialogues et intrigue sont trop minces pour être une raison de visionner ce film.

Equalizer + Wick et quelques autres grandes références comme Bruce Lee = Monkey Man avec moins de charisme mais plus d’exotisme. Au final, tout cela tient très bien la route

Un John Wick indien !
Exotique, excessif, réjouissant … un excellent moment!
Bande son remarquable, caméra portée un peu fatigante, de tes beaux gros plans.
Scène de combat un peu longues, mais c’est le concept….

Un John wick version indienne inspiré par le cinéma asiatique. Un curieux mélange réussi. L'acteur qui a fait le film pour prouver qu'il pouvait avoir le premier rôle dans un film d'action le démontre avec brio

ça partait pourtant bien, mais la dernière demi-heure ressemble à ces mauvais feuilletons où baston et hémoglobine prennent le pas sur la réalisation. Bon, c'est pas spectaculaire, mais il y a de l'idée

"Monkey Man" s'impose comme une pièce maîtresse du cinéma contemporain, transcendant les conventions du genre criminel. Sous la direction émérite de Dev Patel, le film déploie une narration riche en nuances, révélant les intrications de la condition humaine avec subtilité. Patel livre une performance d'une intensité saisissante, ancrant le récit dans une profondeur émotionnelle inégalée. Avec une esthétique visuelle exquise et une bande-son envoûtante, "Monkey Man" se hisse au rang des chefs-d'œuvre intemporels de l'art cinématographique.

Depuis le Slumdog Millionaire, on connait l’acteur british d’origine indienne Dev Patel (on l’a aussi vu chez Shyamalan, Blomkamp, Winterbottom, David Lowery et d’autres). On sait un peu moins qu’il fut ceinture noire de Taekwondo, et qu’il a remporté plusieurs médailles.

Alors pour son premier film, qui s’incrit clairement dans la veine du cinéma d’action contemporain, rien d’étonnant à ce que ce Monkey Man soit bien plus palpitant qu’un John Wick (sutout si on le compare aux deux derniers). D’abord parce qu’ici, le Kid n’est pas un tueur mais une victime. Sous l’apparence du Monkey Man, il gagne sa croûte en montant sur le ring et encaisse les coups de son adversaire. Ensuite, parce qu’il a un sérieux compte à régler avec le chef de police locale qui a tué sa mère et incendié son village. Enfin, parce que toutes les scènes de combat n’ont rien à voir avec les acrobaties inoffensives de Chad Stahelski, elles sont en droite ligne de l’ultra-violence des films indonésiens de Gareth Evans et Timo Tjahjanto (révolutionnaires du genre).
Dans Monkey Man, l’action est trépidante, certes, mais elle est aussi brutale, féroce et sanguinaire. Ça n’est pas par hasard si l’acteur/réalisateur a tourné à Batam (Indonésie) et fait appel à certain Brahim Chab et à d’autres coordinateurs de l’équipe de The Raid. Par moment, on pense aussi à Nicolas Winding Refn (Only God Forgives). Alors, bien sûr, on peut regretter des maladresses, comme celles d’entrelarder trop souvent le récit de flashbacks sur l’enfance et le trauma initial, qui empêche un peu l’immersion...
Mais le résultat est là, Dev Patel réussit un très bon revenge-movie.

Les mains marquées, le cœur abîmé... Bobby, qui a choisi ce nom au hasard, a dédié toute sa vie à sa vengeance contre ceux qui lui ont enlevé sa mère. C'est sa motivation, sa raison de vivre et il est prêt à encaisser tous les coups pour y arriver. Dev Patel n'est pas Keanu Reeves et "Monkey Man" n'est pas "John Wick" malgré de nombreuses similitudes et c'est très bien comme ça. Si ce postulat évolue au cours de l'histoire, c'est bien de voir un personnage imparfait qui n'est pas un combattant émérite. Pour sa première réalisation, l'acteur qui a démarré sa carrière au cinéma dans "Slumdog Millionaire" propose un habile mélange entre les films d'action américains et les masalas indiens avec également un commentaire sociopolitique. Les meilleures scènes d'action n'ont rien à envier à la franchise citée au-dessus avec des séquences nerveuses, dynamiques, divertissantes et bien mises en scène. S'il y a quelques longueurs et que je n'ai pas forcément accroché aux éléments mythologiques, "Monkey Man" est un bon film de vengeance, une solide première réalisation.