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    Visions
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Visions" et de son tournage !

    Genèse

    Yann Gozlan voulait explorer les thèmes du contrôle et du dérèglement, une dualité qui le fascine. "Je suis convaincu qu’on reste malgré tout, sous la surface, des êtres animés de pulsions. On a beau vouloir raisonner et se présenter comme des personnes civilisées, notre part animale est toujours là, prête à faire éclater les digues qu’on s’est construites pour contenir nos instincts..." En parallèle, il évoquait souvent avec Michel Fessler, l’un des co-scénaristes, les rêves prémonitoires. C'est ce dernier qui lui a proposé, peu de temps avant le tournage d'Un homme idéal, l'histoire d'une femme hantée par un rêve, celui d’une maison, qui finissait par faire irruption dans le réel. Le réalisateur conclut : "J’ai décidé alors de fusionner mon envie de départ sur le thème du contrôle avec ce début de récit qui m’intriguait autour des prémonitions".

    Une écriture à plusieurs mains

    Yann Gozlan a collaboré successivement avec plusieurs scénaristes : après les premières bases posées avec Michel Fessler, il a écrit plusieurs versions avec Aurélie Valat, puis Audrey Diwan les a rejoints. Enfin, Jean-Baptiste Delafon a écrit la version finale.

    Garder le contrôle

    À l'instar d'Un homme idéal et Boîte noire, Visions suit des personnages qui sont dans le contrôle et le perdent. "Les personnes dans le contrôle, même s’ils dégagent une forme d’assurance ou de force sont en réalité des êtres fragiles qui dissimulent une faille. Cette recherche de maîtrise est justement là chez eux pour compenser cette faiblesse. Ce sont des personnages passionnants car profondément ambivalents...", déclare le réalisateur.

    Documentation

    Le réalisateur s'est beaucoup documenté en amont de l'écriture. Il s'est intéressé au métier de pilote et en a rencontré plusieurs. Il était nécessaire que toutes les scènes de cockpit soient les plus authentiques possibles, par souci de crédibilité mais aussi parce que "cet ancrage réaliste était indispensable pour permettre au film de basculer dans une dimension plus onirique". 

    Il s'est aussi plongé dans la lecture de livres traitants de la psychanalyse et de l’inconscient. L'un des ouvrages de référence qui l’a accompagné tout au long de l’écriture a été L’inquiétante étrangeté de Sigmund Freud : "A travers cet essai, Freud nous explique que l’étrangeté est d’autant plus angoissante qu’elle se loge dans ce qui nous est le plus familier. Ce que nous nommons le familier est-il ce que nous connaissons le mieux ? Que penser du chez soi, de l’intime ?"

    L'ombre de Robert Altman

    Concernant le climat du film, Yann Gozlan avait en tête deux longs-métrages de Robert Altman découverts à l'adolescence et qui l'ont beaucoup marqué : Images et Trois femmes. "Quelque chose de particulièrement étrange et envoûtant se dégageaient de ces deux œuvres. Un jeu fascinant entre fantasme et réalité."

    Scope

    Le réalisateur revient sur son choix de tourner Visions en scope : "D’abord pour des raisons pragmatiques de filmage. La forme longue et horizontale des avions ainsi que la façade rectangulaire de la maison sur la plage se prêtaient bien à ce format. Ensuite parce que le format 2.35 stylise les images en leur donnant de l’ampleur. Petite précision : je n’ai pas tourné avec des optiques anamorphiques, préférant une série d’objectifs sphériques fabriquée par le chef opérateur Antoine Sanier. Ces optiques présentaient des aberrations intéressantes créant des flairs étranges qui convenaient bien à la perception déréglée et déformée que l’héroïne perçoit de la réalité."

    Le générique

    Le réalisateur a imaginé un générique qui fait office de "sas, une transition qui permette au spectateur de quitter son univers pour rentrer dans celui du film". Il a représenté ces différents plans macros d'yeux d’humains et d’animaux : "Le film s’intitule Visions, il met en scène une pilote pour qui la vue est fondamentale dans l’exercice de sa profession. Ensuite, l’œil est un motif visuel récurrent tout au long du film mais c’est aussi la porte d’entrée vers la psyché et l’inconscient qui sont au cœur de l’histoire."

    Inventé de toutes pièces

    Lors de la préparation du film, Yann Gozlan s'est entretenu avec des pilotes qui lui ont fait part de leurs troubles du sommeil et de la nécessité de prendre des somnifères puissants pour pouvoir dormir, appelés Stilnox. Le réalisateur n'a pas eu l'autorisation d'utiliser ce nom et a dû inventer l'appellation "Nyxstill".

    Actrice hitchcockienne

    Pendant l’écriture, le réalisateur avait en tête Tippi Hedren et Grace Kelly pour le personnage d’Estelle. L'actrice Diane Kruger s'est imposée comme une évidence : "De par son magnétisme incroyable et sa photogénie spectaculaire, Diane incarne, à mes yeux, l’héritière de la figure hitchcockienne. Ensuite, avec son regard d’acier et cette force naturelle qu’elle dégage à l’écran, Diane était parfaite pour incarner cette femme pilote qui nous impressionne au début du film par sa puissance et sa maîtrise."

    Retour en France

    Visions marque le retour de Diane Kruger dans un film français, sa dernière apparition dans une production hexagonale remontant à Tout nous sépare en 2017. Un éloignement dû à sa vie personnelle : "Ces dernières années avec le Covid, les confinements et ma vie de famille qui s’est enrichie, j’ai moi aussi été bousculée et impactée par ce ralentissement. En tant que jeune maman, je ne souhaitais pas m’éloigner de ma fille, ni de son père."

    Clin d'œil à Boîte noire

    Le nom d'Estelle n'est autre que Vasseur, le patronyme des héros de Boîte noire incarnés par Pierre Niney et Lou de Laâge.

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