À Lausanne, en Suisse, un groupe de jeunes femmes et de personnes queers d’une vingtaine d’années se lance, caméra au poing, dans la réalisation de films pornographiques. Entre leurs jobs pour certaine.x.s et leurs études pour d’autres, iels mettent tout en œuvre pour produire des films éthiques et dissidents. Très vite, les médias du pays, puis le public, s’intéressent au collectif. Aux yeux de tous, les voilà plongée.x.s dans un combat pour une autre vision du désir et de la sexualité.
C’est l’histoire d’un chien cinéaste. Dans une série d’allers-retours entre la Bretagne et Lisbonne, le protagoniste fabrique avec une productrice un film sous le prisme de l’éthologie où il serait question de partir à la recherche de la sincérité du regard animal.
Huahua, une femme excentrique et pleine d’énergie originaire de la nouvelle zone urbaine de Xiong’an, se filme en direct sur Internet en train de danser, chanter et discuter avec ses fans. C’est ainsi qu’elle gagne sa vie. Les écrans des téléphones, les filtres beauté et les paysages sonores numériques révèlent un monde que Huahua crée avec sa propre image.
Face à l'urgence climatique, une frange importante de la jeunesse a fait le choix de la désobéissance civile et de l'action. Le passionnant récit, en immersion, d'une mobilisation sans précédent.
Douze ans après son lancement, la sonde spatiale européenne Rosetta a achevé son voyage en s'écrasant sur la comète "Tchouri" en 2016. Plongée au coeur d'une aventure scientifique et humaine hors du commun.
"Un jour, l'homme de ma vie m'a propose de partir au bout du bout du monde... C'est la Patagonie, une terre hostile et forte, de tempetes, de vents, de glace et de ciel."
Chacun sait que les secrets de Polichinelle sont les moins bien gardés. Mais ceux du polichinelle (ce petit être qui reste neuf mois au chaud dans son « tiroir ») sont-ils les mieux partagés ? Lorsque je me rends compte que je suis enceinte, je constate aussitôt que rien ne m’a été transmis sur la grossesse ou si peu… Je choisis de garder une trace de cette aventure qui sera unique dans ma vie. Et comme j’ai envie d’en savoir plus et de ne pas tourner en rond autour de mon nombril, je vais à la rencontre de mes amis. Avec mon gros bidon, je leur pose des questions. Ils sont déjà parents, moi je suis en chemin…connaître leur histoire m’aide à mieux comprendre la mienne.
L'histoire tourmentée et violente d'une jeune nation de cent ans, à travers le destin de ses deux leaders les plus emblématiques, Atatürk et l'actuel président Erdogan.
Cinéaste autodidacte, Henry Brandt a d’abord filmé le monde, à travers plusieurs films de commande ethnographique, qui lui ont valu une reconnaissance internationale. Puis il est retourné en terre neuchâteloise pour y tourner « Quand nous étions petits enfants», à l’initiative de la Société pédagogique neuchâteloise. Pendant une année, le réalisateur se plonge dans l’univers de la classe de Charles Guyot, dans le petit village des Taillères situé dans la région de la Brévine, connue pour ses hivers glacés. En suivant le cours des saisons, le public appréhende, dans des séquences prises sur le vif ou jouées par les élèves, les méthodes d’un instituteur qui s’inspire du pédagogue français Célestin Freinet : méthodes basées sur l’expression libre des enfants. Restaurée par la Cinémathèque suisse, cette œuvre est unique dans le paysage du patrimoine suisse par son propos et son tournage immersif, hérité de l’expérience de cinéaste ethnographique de Brandt. Elle touche par la connivence que Brandt établit avec les élèves et leur professeur, tout en peignant le portrait d’une société rurale pittoresque.
Les gestes concentrés, le visage préoccupé, Jean-Marie marche vite. Le réalisateur Alexis Jacquand le suis. Avec ardeur, il découvre son métier, ses brebis à côté, leur résistance et leur docilité. De la bergerie hivernale à l’alpage, le film nous entraine sur une trajectoire à tâtons, faite de premières fois, de satisfactions et d’appréhensions.
Traversant les siècles, ce film entrecroise des récits transmis par quelques amis ou prélevés dans les souvenirs du réalisateur, autour d’un motif récurrent : quelques pages, quelques vers, quelques phrases, des petits viatiques qui ont compté dans des temps difficiles et qui font écho à notre temps présent. Un petit mot glissé près d’un bébé qu’on abandonne au 18e siècle, l’existence de bibliothèques clandestines dans les camps de concentration nazis ou encore des poèmes que l’on se transmet de génération en génération… Avec Françoise Davoine, psychanalyste ; Arlette Farge, historienne ; Batia Baum, traductrice de yiddish ; Jacques Fraenkel, exécuteur littéraire de Robert Desnos ; Sophie Benech, traductrice de russe ; Llibert Tarragó, fils d’un déporté républicain espagnol.
L’hiver de 1960 à 1961 fut le théâtre de la plus longue grève générale qu’ait connue la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale : jusqu’à deux mois d’immobilisation totale du pays contre une loi d’austérité. Sur les innombrables archives, une profusion de personnages de tous bords nous racontent les initiatives qu’ils menèrent alors. Mais, surprise : à la place d’anciens grévistes aux tempes grises, ce sont des jeunes qui nous racontent ces éclats de lutte, comme s’ils y étaient, comme s’ils y avaient été.
“À certains moments dans ma vie, je me suis senti tellement dépassé que j’étais presque comme à genoux devant les mots, tellement ils étaient obscurs, tellement ils devenaient sacrés aussi, tellement la peur de ne pas les connaître me tétanisait.” Gérard me raconte une vie d’illettré, son combat pour exister. Aujourd’hui à quarante-sept ans il sait enfin lire et écrire, pourtant ces choses simples de la vie quotidienne continuent d’être angoissantes, paralysantes. Comment alors exercer un métier ? Comment devenir père et transmettre ? Comment réapprendre à s’aimer ? Ce film témoigne de l’aventure d’un homme en quête de son identité. C’est le récit initiatique de son cheminement vers le savoir. Un voyage intérieur pour reconquérir son image, sa place dans la société, et redevenir enfin l’acteur de sa propre vie.