Six ans avant de faire la connaissance de Walter White et de Jesse Pinkman, Saul Goodman se nomme encore Jimmy McGill. Avocat au civil, il traite de modestes affaires et loge dans son bureau, situé dans l'arrière-boutique d'un salon de pédicure, au Nouveau-Mexique.
Le jour où l'opportunité de se faire un peu plus d'argent se présente, Jimmy décide de mettre de côté ses bonnes résolutions et de laisser ressurgir ses anciennes habitudes : celles du petit escroc qu'il était encore quelques années plus tôt, à Cicero, et qui lui avaient causé de sérieux ennuis avec la justice.
Doté d'un bagou spectaculaire et d'un talent certain pour mener ses interlocuteurs en bateau, il devra faire un choix entre le droit chemin et celui de la fortune mal acquise.
Deux ans seulement après la fin de Breaking Bad (dotée d'une moyenne de 4,647 étoiles et donc considérée comme la meilleure série de tous les temps par les spectateurs d'AlloCiné), Vince Gilligan embraye déjà sur un prequel dédié au personnage de Saul Goodman, l'attachant arnaqueur magistralement interprété par Bob Odenkirk.
Juste après avoir signé la série parfaite, le showrunner remet donc immédiatement son titre en jeu, au mépris des avis qui pourraient considérer le lancement de Better Call Saul comme précipité. Comment les mésaventures de Jimmy McGill pourraient-elles égaler celles de Walter White ? Au premier abord, les fans ont effectivement des raisons de se montrer perplexes.
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Mais n'y allons pas par quatre chemins. Dès ses premiers épisodes, et jusqu'à son final magistral, Better Call Saul est au moins aussi réussie que Breaking Bad.
Certes, sa note moyenne n'est "que" de 4,414 sur 5 (ce qui la place tout de même en 18ème place du classement AlloCiné), mais précisons qu'elle n'a pas bénéficié de la même exposition que sa prédécesseure, et a d'ailleurs injustement été boudée par les Emmy et par les Golden Globes (pas le moindre prix remporté sur 52 nominations !).
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Quoi qu'il en soit, si vous êtes fan de Breaking Bad et de l'univers créé par Gilligan, on ne saurait trop vous encourager à prolonger l'expérience avec ces 6 nouvelles saisons, largement aussi réjouissantes que les précédentes, et qui parviennent même à les étoffer, à les consolider sans jamais les singer.
Portée par l'excellent Bob Odenkirk (ainsi que par d'autres acteurs déjà vus dans Breaking Bad, mais qu'on ne vous dévoilera pas ici), cette seconde série nous présente également plusieurs nouveaux personnages impeccablement écrits et parfaitement interprétés. Mention spéciale à l'avocate et amie de Jimmy, l'excellente Kim Wexler (incarnée par Rhea Seehorn), qui constitue tout simplement l'une des meilleures protagonistes des deux séries confondues.
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Côté antagonistes également, Better Call Sall en a sous le pied, comme vous pourrez le découvrir au fil des épisodes.
Dotée d'un rythme plus lent que Breaking Bad, l'épopée de Jimmy McGill prend son temps et parvient à monter en puissance sans jamais chercher à se dépêcher. Elle sait pertinemment où elle va, et elle y va sûrement. Le résultat, au terme de 63 épisodes ? La certitude d'avoir vu l'autre moitié de l'oeuvre de Gilligan, grâce à laquelle les aventures de Walter White paraissent encore meilleures.
Essayez, vous verrez !
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