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    La Maison
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    Yves G.
    Yves G.

    1 329 abonnés 3 326 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    "La Maison" est inspiré du livre éponyme d’Emma Becker qui fit scandale à sa sortie en août 2019. L’autrice, une jeune écrivaine française, y racontait les deux années qu’elle avait décidé de passer dans une maison close berlinoise pour y trouver la matière de son quatrième roman.

    Le sujet est sulfureux. Il appelle le scandale et peut d’ailleurs être suspecté de vouloir s’en nourrir. L’affiche du film accentue ce biais, qui pourrait être celle d’un porno chic, sur laquelle les mots encadrés « Interdit aux moins de 16 ans » semblent constituer un argument supplémentaire de vente (comme ces films d’horreur qui perdent toute crédibilité si la commission de classification ne leur reconnaît pas ce label).
    D’ailleurs, dans la salle où j’ai vu le film hier soir, la proportion dangereusement élevée de sexagénaires patibulaires en imperméables douteux (il est vrai qu’il pleuvait à Paris comme vache qui pisse) aurait dû me mettre la puce à l’oreille sur les motivations des spectateurs.

    Tous ces vieux cochons – au nombre desquels je dois lucidement m’inclure – en auront eu pour leur argent. "La Maison" mérite sans guère de doute son interdiction. Il contient son lot d’images chocs de porno chic, de sexes, masculins et féminins, dénudés, d’hôtesses en hauts talons et en lingerie fine…
    Toute cette imagerie stéréotypée accompagne un discours qui rassérénera lesdits cochons et hérissera le poil (non épilé ?) des féministes de stricte obédience : la prostitution, quand elle est librement consentie et quand elle est exercée dans un environnement réglementé, n’a rien d’infamant. Autre argument connexe : le bordel est un lieu clos où des femmes, qui entretiennent entre elles une sororité chaleureuse, gagnent beaucoup plus d’argent que des caissières de supermarché en y effectuant un travail beaucoup moins pénible. Dernier jalon de la démonstration : les hommes ne sont, à quelques rares exceptions près, pas de dangereux pervers mais des êtres vaniteux qu’il est facile de berner en feignant l’orgasme ou des nounours déprimés qui trouvent au bordel la chaleur humaine qui leur est refusée au dehors.

    C’est à ce stade d’un raisonnement qui, s’il s’arrêtait là, conduirait irrévocablement à une conclusion sans appel, qu’il faut ajouter deux bémols.

    Le premier est que ce discours se tient. J’entends d’ici les cris d’orfraie des abolitionnistes qui, à bon droit, répliqueront que la prostitution est dans la majorité des cas exercée par des femmes fragilisées et non consentantes et n’enrichit que leurs proxénètes et que, quand bien même elle serait librement consentie et serait exercée dans un environnement protégé, elle constitue toujours une entreprise détestable de réification du corps humain. J’entends cette opinion, je la comprends et, au fond de moi, je la partage. Pour autant, sans la partager, j’entends aussi l’opinion inverse, celle défendue dans "La Maison" ou, tout récemment, dans un autre film allemand (ces Allemands décidément !) qui traitait exactement du même sujet, "Seule la joie".

    Le second bémol, le plus significatif à mon sens, est que le vrai sujet du film est ailleurs. On se tromperait en considérant qu’il traite de la prostitution. Quel est alors son sujet ? Il s’agit d’une écrivaine en train d’écrire un livre, du défi qu’elle se lance, des sacrifices qu’elle consent, de l’obligation de sincérité qu’elle s’impose.
    Un tel sujet est sans doute moins glamour que la lingerie fine d’une cocotte. Il n’en est pas moins intéressant. Il est dommage que le film l’ait occulté là où le livre lui laissait logiquement plus d’espace.
    Virginie P
    Virginie P

    44 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2022
    Une écrivaine -Emma Becker- "Justine" a pour sujet d'écriture la prostitution.
    Elle s'infiltre dans ce monde à travers une maison close de Berlin.
    La photographie est sublime. Il n'y a ni vulgarité ni voyeurisme. Un sujet traité sans langue de bois ni tabou.
    Toutes les comédiennes sont exceptionnelles compte tenu des scènes à jouer mais la médaille revient à Ana Girardot, magistrale et époustouflante.
    Joce2012
    Joce2012

    180 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2022
    Très beau film, très belles interprétations, plein de tendresse pour ces femmes de l'ombre et plein de questionnements
    ferdinand75
    ferdinand75

    474 abonnés 3 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2022
    Une vraie réussite pour cette adaptation " libre" ,risquée, d'un livre très fort et très atypique. La gageure était énorme , car le livre était un des grands succès de l'année littéraire à sa sortie, et Emma Becker une écrivaine au style puissant , une des meilleurs de sa génération, au style très pointu , très travaillé, très riche, peu adaptable au cinéma. Et pourtant Anissa Bonnefont nous prouve son immense talent , en réussissant ce pari. Tout d'abord un scénario bien recentré, resserré, bien construit , avec un montage au cordeau, aucun temps mort , un enchaînement logique , dès que l'on pourrait tomber dans la pathos, le malsain , ou le racoleur , boom il y a un cut. Le récit est même beaucoup plus limpide que le livre qui était parfois un peu confus, par sa densité foisonnante . Ensuite il y a une direction d'acteur exceptionnelle: bien sûr Ana Girardot , formidable , son meilleur film, qui alterne tous les sentiments possibles, mais l' on savait déjà son potentiel , que l'on avait apprécié dans de très bon films comme : " Deux moi" , " Ce qui nous lie" , ou " Saint Amour", mais là c'est l'explosion, le film est puissant grâce à elle, car elle tient le personnage sur les épaules, et dans son corps , sans vaciller . Tous les autres rôles sont ensuite parfait, et un 2eme bravo pour Anisa Bonnefont qui nous prouve être une brillante directrice d'acteurs . On pourrait citer tous les acteurs , mais je retiendrais la jeune débutante Gina Gimenez qui est délicieuse de naturel, en jeune soeur de Emma , confidente et complice. Bien sûr, sur le fonds Anissa est en ligne avec Emma Becker , et porte un regard plein d'humanité et d'empathie sur ces femmes au métier si difficile ,mais aussi sur ces hommes, souvent frustrés et qui recherchent dans le plaisir tarifé , un moment de tendresse et de confort ( dans leur grande majorité ). A noter un très belle bande -son. Mais surtout Anissa Bonnefont Top, et on attendra impatiemment son prochain film. ,
    Nico F
    Nico F

    183 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Très belle réussite ! superbe film ... une Anna Girardo magistrale et sublime . un sujet qui sort de l'ordinaire et sans tabou . je conseille
    Damien
    Damien

    148 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2022
    Jeune romancière vivant à Berlin, maîtresse d’un homme marié (Yannick Renier), Emma (Ana Girardot) intègre une maison close avec l’ambition secrète d’écrire un livre sur cet univers. Ses débuts dans ce métier sont fulgurants, elle vit cette nouvelle vie avec sérénité contrairement à sa sœur Madeleine (Gina Jimenez) hostile à ce choix.

    La Maison parle très peu d’écriture, s’il évoque la précarité du métier d’auteur, le film s'intéresse avant tout à décrire le travail d’une prostituée avec une répétition d’actes sexuels tarifés faits avec professionnalisme mais sans passion. Un épisode touchant ou comique peut advenir mais la réalité n’est pas vibrante et peut même s’avérer abusive voire extrêmement dangereuse. La variété des clients donne lieu à une galerie de personnages masculins et féminins: un beau mec souffrant de misère sexuelle, un homme sans expérience à la recherche de cours, un médecin serviable, un camé abusif, un psychopathe dangereux ou encore une femme dans le déni de son lesbianisme. L’investissement d’Ana Girardot se révèle stupéfiant, la jeune actrice incarne avec beaucoup de force et de talent ce personnage. Le montage nerveux de Maxime Pozzi-Garcia et la réalisation enlevée d’Anissa Bonnefont infusent une réelle énergie.

    Au milieu du film, une certaine monotonie ralentit le rythme mais il arrive à s’en libérer en donnant davantage de place aux personnalités de ces femmes et à leurs échanges personnels. Aure Atika et Rossy de Palma amènent leur charisme et leur talent dans des seconds rôles drôles et touchants. Dans le portrait d’une femme indépendante, fragile dans ses sentiments avec les autres et forte dans ses choix de vie, Ana Girardot donne une très belle interprétation et rend son personnage très attachant, elle est vraiment formidable. Malgré des discussions animées, La Maison ne cherche pas à exprimer un débat philosophique sur la question de la prostitution, son véritable message est humain avec un hommage chaleureux à ces travailleuses du sexe.
    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Pour son livre La Maison, Emma Becker était devenue une infiltrée dans une maison close de Berlin. La même démarche que celle de Florence Aubenas dans Ouistreham, mais dans un contexte tout autre, évidemment, qui posait des questions de jugement et de morale, selon la sensibilité de chacun. Une adaptation au cinéma n'avait rien d'évident, et la première chose qui manque au film de Anissa Bonnefont, c'est clair d'emblée, est sa dimension littéraire, qu'aucune voix off ne saurait remplacer, le long-métrage n'en abuse pas d'ailleurs. Et au lieu des mots, des images, dans un érotisme soft et propre qui colle finalement pas trop mal avec ce qu'écrit Emma Becker dans son ouvrage, soit une vision de la prostitution qui lui est très personnelle en faisant la part belle à la vie en commun de ces femmes plutôt épanouies et privilégiées par rapport à certaines de leurs consœurs. Emma fait état de son expérience et n'a pas la prétention, dans son témoignage, de livrer une analyse fouillée de ce que représente le plus vieux métier du monde dans la société. Ni sale, ni seule, Emma se veut femme libre de ses désirs et chacun en pensera ce qu'il voudra, n'est-ce pas ? Parfois répétitif et inégal dans sa mise en scène, le film peut compter sur une Ana Girardot exceptionnelle dans une performance culottée, si l'on ose dire. Les participations de Aure Atika et de Rossy de Palma ajoutent une tonalité intéressante spoiler: alors, qu'en revanche, la scène avec Philippe Rebbot, censée être drôle, provoque plutôt un sentiment de gêne.
    Ce qui n'est pas vrai pour le reste du film, qui prend finalement peu de risques de peur de choquer, vraisemblablement.
    Ufuk K
    Ufuk K

    474 abonnés 1 411 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2022
    "La Maison" d'Anissa Bonnefont adapté du roman d’Emma Becker, publié en 2019 est un drame français envoutant. En effet la réalisatrice du film nous propose une plongée fascinante dans une maison close berlinoise "infiltrée" par une écrivaine Emma courageusement interprétée par Ana Girardot avec la présence de Aure Atika , Rossy de Palma et l'ancienne star du porno Nikita Bellucci dans une œuvre forte, envoutante parfois cru ,violente et qui fait preuve d'audace même si l'ensemble faiblit lorsque la réalisatrice du film s'éloigne du thème principal de l'histoire (la prostitution).
    PiVertH
    PiVertH

    4 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Film hyper interessant ça fait du bien d'avoir un autre point de vu sur la prostitution!
    J'ai adoré les acteurs surtout Ana Girardot toujours aussi poignante, ça n'a pas dû être facile de jouer son rôle!
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    208 abonnés 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    La maison est l’adaptation du livre du même nom écrit par Emma Becker. Cette dernière livre le récit d’une femme, Emma qui se fait recruter dans une maison close de Berlin pour écrire un livre. Elle y découvre un monde à part, et y explore ses désirs. C’est fort, et touchant.
    Margaux Gomar
    Margaux Gomar

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Un très bon film, l’actrice principale est époustouflante !
    L’histoire est intéressante et abordée de façon pertinente. Une claque !
    s f
    s f

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Incroyable histoire d’Emma Becker, j’ai passé un excellent moment.
    Ana Girardot est rayonnante, touchante.
    Casting vraiment top.
    Valérie Valentini
    Valérie Valentini

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2022
    La réalisatrice Anissa Bonnefont nous offre une superbe adaptation du roman d'Emma Becker.Traité avec justesse, raffinement, respect et parfois humour. Elle dirige magnifiquement ses acteurs , car ils sont tous formidables.Anna Girardot est grandiose et touchante. Un très bon film !
    circusstar
    circusstar

    117 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 novembre 2022
    Film erotique sans plus. Même si on veut nous faire croire à un certain propos, il est difficile d'y croire ou de s'y accrocher. Cru, froid, mais nullement attachant. Un gros raté.
    Alexis Chevalot
    Alexis Chevalot

    5 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    Film merveilleusement bien interprété.
    Une œuvre qui dévoile une nouvelle facette de ce milieu.
    Ana Girardot excelle dans un rôle sulfureux.
    Les meilleurs films de tous les temps
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