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    Blaga’s Lessons
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    3,5
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    10 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2023
    Après Taxi Sofia et Rounds, Stephan Komandarev achève sa trilogie de la décadence sociale de la Bulgarie avec Blaga's Lessons, qui a obtenu la récompense suprême au prestigieux festival de Karlovy Vary, et a été choisi pour représenter la Bulgarie aux Oscars 2024. Blaga's Lessons diffère des deux films précédents du cinéaste sur deux points principaux : primo, le mode choral a été délaissé (autour de chauffeurs de taxi puis de policiers) pour évoquer un destin individuel, lequel incarne toutefois l'ensemble d'une catégorie, celle des seniors : secundo, il n'y a plus beaucoup de trace d'humour dans ce nouveau long-métrage, qui constate les effets des lois du marché, de manière très noire. A ce titre, le dénouement est terrible de cruauté mais d'une certaine façon logique, eu égard à ce que traverse l'héroïne du film, une retraitée de l'enseignement, veuve, et qui a vécu une existence sans faux pas, avant d'être victime d'arnaqueurs professionnels. Blaga's Lessons se regarde comme un thriller psychologique haletant, où l'on tremble sans cesse pour son personnage principal. Quasiment de tous les plans, l'actrice Eli Skorcheva est sortie de 30 années d'inactivité volontaire au cinéma pour interpréter ce premier rôle exigeant. Elle y est tout bonnement incroyable.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    132 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2024
    « Blaga’s Lessons » met du temps à s'installer, mais captive tout du long. Porté par Eli Skorcheva, extraordinaire interprète de la septuagénaire Blaga, ce long métrage peut compter sur une certaine maîtrise de la réalisation de la part du cinéaste bulgare Stephan Komandarev. Les prises de vues sont élégantes et réussies, tout en étant naturalistes, dans un souci de réalisme, sans esthétisation malvenue. Komandarev se révèle également un bon directeur d'acteurs, et il possède un vrai sens du rythme, faisant monter la tension lentement mais sûrement.

    Là où il pèche un peu, c'est côté scénario. L'idée de base est bonne : Blaga, professeure intègre et pointilleuse à la retraite, se fait arnaquer et perd une somme importante d'argent. Après bien des déconvenues, elle finit par travailler pour ceux qui l'ont arnaquée, afin de se refaire.

    A partir de cette trame originale mais néanmoins plausible, Komandarev se révèle parfois maladroit. On se demande plusieurs fois comment un personnage si droit peut renier ses principes aussi rapidement... Mais la fin, particulièrement réussie et cruelle, vient remettre le tout en perspective.

    Au-delà d'un portrait de personnage, ce film dépeint la situation de la Bulgarie, pays dévasté, comme tant d'autres, pas le joug communiste, gangrené par la corruption, et dont l'entrée dans l'Union Européenne n'a pas mis fin à tous ses problèmes... La trajectoire finale de Blaga démontre combien des années de dictature puis l'ultra-libéralisme ont détruit la société civile, les Bulgares faisant ce qu'ils peuvent pour survivre, d’un point de vue matériel et moral...

    En cela, malgré ses quelques défauts, « Blaga's Lessons » est un film très réussi, terrible car lucide, dressant un portrait sans fard de la Bulgarie d'aujourd'hui. Mais attention, bien des situations représentées ici peuvent se retrouver en France, gardons-nous de donner des leçons, car nous risquons de tomber de haut, comme Blaga...

    En effet, le titre du long métrage, qui est identique en anglais et en bulgare, est à double sens : Blaga, professeure de bulgare, enseigne aux autres… Mais elle « apprend » aussi : elle se prend une leçon de vie de façon bien ironique, avec ce qui lui arrive. Et elle qui donnait des leçons aux autres, au sens propre comme figuré, avec son caractère méticuleux et un peu autoritaire, voit sa vie et ses repères s’effondrer. La pauvreté et la corruption peuvent mener à bien des excès, en Bulgarie… comme en France.

    Le réalisateur bulgare Stephan Komandarev signe un long métrage à la fois maîtrisé sur la forme et engagé sur le fond, avec beaucoup de courage. Malgré quelques maladresses, « Blaga's Lessons » est donc un film hautement recommandable, puissant, et particulièrement d'actualité, à un mois d'élections européennes qui n'auront peut-être jamais été aussi importantes pour notre continent...
    velocio
    velocio

    1 203 abonnés 3 048 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2024
    Avec "Blaga’s lessons", le réalisateur bulgare Stephan Komandarev termine brillamment sa trilogie sociale consacrée à son pays, trilogie commencée il y a 7 ans. Après "Taxi Sofia", présenté en 2017 dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2017 et consacré aux chauffeurs de taxi, une profession en contact avec un vaste échantillon de la population d’un pays, après "Rounds", film de 2019 jamais sorti en salle dans notre pays et consacré aux policiers, "Blaga’s lessons" se penche sur les problèmes matériels que connaissent les retraités en Bulgarie. Alors que "Taxi Sofia" et "Rounds" entraient dans la catégorie des films choraux, "Blaga’s lessons" n’a qu’un seul personnage principal, une veuve, ancienne professeure de bulgare âgée de 70 ans. C’est avec son volet le plus sombre que Stephan Komandarev termine cette trilogie. Sombre mais toutefois illuminé par la remarquable prestation de Eli Skorcheva, de retour devant la caméra pour la première fois depuis plus de 30 ans. Illuminé aussi par le personnage de Nare, cette immigrée qui désire acquérir la nationalité bulgare, et par son interprète, Rozalia Abgarian. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-blagas-lessons/
    islander29
    islander29

    783 abonnés 2 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2024
    Un film passionnant , mais très angoissant sur les arnaques téléphoniques en Bulgarie..;Mon conseil, passé un certain âge ( 70 ans) ne décrochez plus jamais votre téléphone, quand vous ne connaissez pas le numéro;...Le pire est à craindre....C'est l'esprit de ce film, réalisé de main de maitre, sobre et efficace , interprété brillamment par Eli Skorcheva, dans le rôle de Blaga...Je dois dire que c'est digne d'un grand Ken Loach pour l'esprit social et le réalisme....C'est du cinéma qui fait réfléchir sur le malaise de nos sociétés modernes, où tout est permis pour les arnaqueurs, même la violence, l'intimidation et le harcèlement téléphonique.....Si vous voulez en apprendre un peu plus, sur les magouilles au téléphone, n'hésitez pas...Je conseille vivement et m'étonne qu'il n'y est pas de bouche à oreille, on doit en parler.....
    Corinne76100
    Corinne76100

    33 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mai 2024
    Peut être suis je passée à côté du film, avec toutes les critiques positives lues. J'ai trouvé le film lent, moche, mis à part les 20 dernières minutes avec pressantes.
    Olivier K.
    Olivier K.

    12 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2024
    Une interprétation extraordinaire, un scénario à la fois subtil et efficace qui fait qu'on a plus que de l'empathie pour cette dame qui essaie de se refaire après s'être fait arnaquer : on a peur pour elle. Rozalia Abgarian, dans un rôle secondaire, est une découverte prometteuse.
    Anne CC
    Anne CC

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2024
    Drame social bulgare. Une enseignante à la retraite donne des cours de bulgare pour survivre et est victime d'une escroquerie téléphonique. Suite au décès de son mari, elle va perdre ses repères pour finaliser l'achat d'une concession funéraire.
    Le film se transforme en tragédie.
    La fin est terrible, glaciale et surprenante !

    Un très bon film sur la noirceur de l'âme. A voir pour la rareté d'un film bulgare !
    Léo Peteytas
    Léo Peteytas

    1 abonné 59 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mai 2024
    Les œuvres qui lient étroitement critique sociale et humaine ne sont pas rares. Mais peu parviennent autant que Blaga's Lessons à prendre littéralement aux tripes. Habitant son rôle, Eli Skorcheva livre en effet une prestation époustouflante, en réussissant à restituer toute la couleur de cette vieille dame, au parcours aussi dramatique que révoltant. Car Blaga n'est pas une héroïne. Victime puis artisane du malheur des autres, elle permet à Stephan Komandarev d’axer son métrage sur trois sujets : La situation des personnes âgées en Bulgarie, que ce soit d’un point de vu matériel – les retraites sont faibles – ou émotionnel – Nombreux sont les Bulgares faisant le choix d’émigrer aux États-Unis, à l’image du fils de Blaga - ; Les arnaques, dans le cas présent elle est téléphonique, et le manque de compréhension et d’accompagnement des victimes, quasi-systématiquement vues comme responsables par le grand public et même parfois par leur famille – La réaction du fils de Blaga est édifiante ! -, ce qui accentue leur détresse ; et, la question du choix. Car fin de compte, tout le film repose sur cette idée : Nos choix ont des conséquences, sur nous-même, sur notre vie, et sur celles des autres. Eli Skorcheva campe ainsi un personnage particulièrement ambivalent : Peu importe ses motivations, Blaga fait le choix d’une facilité qui n’est pas sans dangers ni sans de sérieuses implications morales. Le système a beau avoir une responsabilité dans son option (Ce qui donne lieu à une critique de l’économie de marché), finalement elle refuse trop rapidement les mains tendues, ce qui l’entraîne dans un tourbillon qui ne peut que finir en drame. La leçon est dure ; à nous, les spectateurs, elle enseigne qu’il faut toujours faire face aux conséquences de nos choix. Finalement, c’est aux moments critiques que nous révélons qui nous sommes.
    ls___m
    ls___m

    9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2024
    Vu dans le cadre du festival Reims Polar, ce film haletant a su nous tenir du début à la fin du film malgré quelques défauts qui nous font décrocher. L’histoire est bien menée et la fin est retentissante.
    gouiran gouiran
    gouiran gouiran

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2024
    Je mets 5 étoiles parce que je ne sais pas si la critique de la presse et des spectators a bien pris conscience du sommet XXXL de noirceur et de cynisme que représente ce film . « Mother » film coréen de 2009 approchait ce sommet mais une séance d’auto-acuponcture très ironique « sauvait » la protagoniste par son humour . Mais là !.. aucun humour n’accompagne notre veuve lorsqu’elle laisse se commettre un crime atroce sans pour autant que ça lui assure sa sauvegarde . Noir c’est noir ! Et garanti Grand et Pur Noir .
    Pouvez vous me mentionner un film aussi cynique et froid , et assumé comme tel , ces dernières années ??

    SVP ne mentionnez pas de blockbuster ou de nanard …
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